People Always Leave

Probolinggo.

Aujourd’hui je suis à Surabaya. J’ai fait du stop depuis Probolinggo. Ca a été mais c’est un peu chaotique. Ici ils parlent pas vraiment anglais. Ils baragouinent mais c’est très limité. Par contre ils cherchent vraiment à m’aider ce qui est positif. J’ai un hôte pour ce soir à Surakarta. J’suis à la gare mais le train est déjà complet. Du coup j’dois prendre un autre train jusqu’à un dépôt de bus. La galère.

J’dois parler de Bali. Bali c’était...insane ! C’était fou. C’était incroyable. Dans le sens littéral. Avec Cait on avait un masterplan qui est tombé à l’eau à mi-chemin. Du coup on est resté à l’auberge une nuit de plus. Le proprio de l’auberge, Putu, du coup, voulait qu’on fête notre dernière soirée. Il parle d’abord d’aller à un bon resto. Okay. Cait embarque avec Putu dans son Mazda cabriolet rouge et moi avec Mowgli sur notre scooter. On s’arrête d’abord à une station service où, avec le fric de Putu, on achète du whisky, du Coca, des clopes et des cacahuètes. Ensuite, sur la route, j’apprends qu’en fait on va à la villa où ils habitent. La villa, c’est une villa quoi. Le truc de ouf que tu vois que dans les films, construite au bord d’un ravin couvert de jungle où au fond coule une rivière. Mais cette villa il l’a loue. Du coup on se rend à sa chambre, en bas d’un long, étroit et rocambolesque escalier, à mi-niveau dans le ravin. Bien sûr : piscine avec cascade, la chambre est présentée comme une chambre d’hôtel, immaculée et impersonnelle. Il ne passe que très peu de temps ici. Il nous avoue même que c’est la première fois qu’il y emmène des filles. On se pose sur le plancher. On commence à jouer aux cartes, à boire et à fumer. Très vite un jeune homme arrive avec un menu. Putu nous demande de choisir ce qu’on veut manger. Moi j’ai pas faim et Cait prend des rouleaux de printemps. Putu lui parle en Indonésien, lui file des billets et le gars s’en va. Il va revenir plus tard, plusieurs fois, pour ramener un plateau de nourritures qui sera à peine touché, pour disposer un gros speaker pour pouvoir mettre de la musique, pour nous ravitailler en booze. Le gars s’est farci les escaliers genre 10 fois. Sous les ordres de Putu.

Très vite les mecs étaient bourrés. Putu faisaient des avances à Cait. Et puis on se cherchait tous plus ou moins. Et puis Cait voulait sauter dans la piscine. Mowgli était le premier. Il voulait que j’y aille aussi mais pour moi c’était hors de question. Cette soirée prenait déjà une drôle de tournure. Puis Cait y est allé et Putu l’a rejoint. Et puis plus tard il m’a rejoint sur le transat et a commencé à m’dire comme quoi j’étais spécial. Il me f’sait des câlins sans arrêt. Et puis des bisous sur la joue. Et puis on s’est isolé et il a continué à m’dire qu’il voyait bien que j’étais différente, blablabla. J’lui ai d’mandé c’qu’il voulait, qu’il allait rien se passer. Il répond qu’il sait, qu’il veut juste qu’on passe une bonne soirée.

Et puis Cait voulait rentrer. Comme à l’aller j’suis montée avec Mowgli. En fait toute cette histoire est partie de lui. Plutôt de Mowgli et moi. A l’auberge on s’est mis à discuter. Il m’a raconté sa dernière aventure avec la Suissesse qui est partie de l’auberge le matin même. Ils ont eu quelques rencards et ont passés une ou deux nuits ensemble je crois. Il l’aime bien mais elle a du continuer sa route. Et puis il m’dit qu’il a quatre gosses dans quatre pays différents. On parle de sexe, on parle de lui. C’était franchement marrant. Il est franchement mignon en plus, un beau corps comme j’aime. J’aurais franchement pas dit non avec lui mais il a même pas insisté tu vois. Gentleman.

Sur le chemin du retour donc, j’lui ai dit que j’le trouvais attirant mais que dans cette situation avec Cait et Putu dans les parages… Il a compris.

Et puis au matin Putu m’avait arrangé une voiture jusque Gilimanuk. Cait m’a déposé à l’hôtel (owned by Putu) d’où la voiture partait. Arrivées un peu en avance, Putu qui nous attendait nous propose de prendre le p’tit-dèj' avec lui. On arrive à une table et là il claque des doigts et un gars nous tend les menus. J’ai pas super faim alors j’demande juste de l’ananas. Il parle en Indonésien sur un ton inquisiteur et deux minutes plus tard j’ai un jus d’ananas frais. Il demande à Cait si elle veut un café, claque des doigts et deux cafés. Tout gratos bien sûr. Et puis le chauffeur arrive. Putu lui offre aussi un café. Et puis c’est l’heure du goodbye et me voilà en route. Putu m’avait dit qu’il devait prendre deux autres passagers sur la route. Mais plus tard le chauffeur m’a en fait expliqué que Putu l’avait payé juste pour m’emmener moi au ferry terminal. Plus de 3h de route…

Insane !