People Always Leave

PROMETHEUS

Aujourd’hui j’ai croisé le chef de la Peinture avec qui j’ai déjà eu l’occasion de travailler. Il me salue gaiement et me dit : "Alors ? J’ai entendu que tu partais. Où vas-tu exactement ?". Les nouvelles vont vite. Je lui raconte mon projet en deux phrases et il me répond que j’ai raison, qu’il faut le faire tout d’suite parc’que plus tard, c’est trop tard. Il me félicite et me demande direct si j’ai quand même déjà négocié mon retour. Euh à vrai dire non. Ah bon ? Mais tu devrais. Parles-en à ton chef comme ça t’es déjà fixé.

Ouais, mais l’truc c’est que j’prends un aller simple. Je sais même pas quand je vais revenir, dans quel état d’esprit, dans quel état tout court. Nan nan. J’arrive à peine à parler de mon départ, alors d’mon retour…

Mais les gens me soutiennent, me comprennent et même si certains feignent la "tristesse", c’est plus une mélancolie qui ressort je pense. "Moi aussi j’aurais voulu le faire" voilà ce qu’ils se disent. Mine de rien trois ans dans une boîte ça créé des liens. Mais vivement la fin quand même. J’ai encore des choses à faire avant de partir.