People Always Leave

Mais qu'est-c'tu fous là ?

Aujourd’hui, c’est une bonne question. Je n’suis pas sûre que venir écrire ici est vraiment utile, intelligent. Je n’crois plus que les gens m’aimeraient toujours s’ils lisaient ces mots. Tous ces mots. Tous ces écrits. Pour quoi ? Fermer ma gueule est ce que je devrais appliquer dorénavant. Faire voeu de silence.

Encore une fois j’aurais des tas d’choses à raconter. J’ai d’ailleurs essayé de commencer plusieurs fois depuis que j’suis rentrée mais le temps ou l’envie m’a manqué. For the record, je suis contente d’être rentrée. Tout s’est passé comme je l’imaginais ou presque. Rencontre avec mon filleul, surprise à la famille, aux voisins, à l’orchestre, aux collègues. Revoir Thomas m’a fait très plaisir et je me plais à penser que c’était partagé. On s’est empressé d’me faire savoir qu’il était "marié" mais lui n’a pas relevé, j’ai fais de même. Tellement contente de revoir Guy aussi. Comme si j’l’avais quitté hier. Et puis j’suis allée voir Sylvestre et puis j’ai regretté. J’ai fais n’imp'. J’ai fais la cruche parc’que mon coeur s’est emballé et le sang me montait à la tête. Je crois que c’était notre dernier échange. Tant pis. Parc’que non ça n’peut pas être aussi simple. Non c’n’est pas toujours réciproque. Non il ne faut pas tout l’temps écouter son coeur. La vie continue.

La vie. La vie en c’moment je la vois loin. Loin de cette crasse humanitaire et sociétale. Je veux m’exiler à jamais. Tout d’un coup tout prend une nouvelle couleur. Et ça fait mal. Je suis contente de repartir. L’esprit convaincu et le coeur léger. La tête ne cessera jamais, elle est définitivement mon moteur. Je me la coule douce jusqu’à expiration de mon visa et puis je recommence au pays des hobbits. Moi, moi et moi. Cette fois-ci je pars léger. Plus question de porter du futile. A l’arrache, une fois d’plus même si maintenant j’y suis préparée. Et dans tous les cas j’ai l’option BDS qui me tente beaucoup ces jours-ci, surtout maintenant.

Comme attendu, pas vraiment de question. J’me force à causer mais je dis pas grand chose, c’est juste pour éviter de faire la meuf pas loquace après deux ans de voyage. J’les fais surtout parler. Les voir jubiler de me raconter leur propre Aventure me fait sourire.

J’ai toujours des projets mais je commence à me persuader que là encore je serai seule. Ne pas se laisser embrigadée. Ne pas non plus s’emmerder avec les emmerdeurs. Il y a assez de gens sur Terre.

J’ai envie de parler à Dé mais même cette histoire me semble...perdue d’avance.

Je n’sais plus quoi penser. J’étais sûre de moi et puis j’assiste à une conférence, j’en débat et me voilà pantoise, déboussolée, perdue et encore plus seule qu’avant. Je n’sais plus qui nous sommes. J’ai parfois envie que tout soit déjà fini…

Pas bien folichon tout ça. Vaut-ce-t-il la peiner d’être continué ?