People Always Leave

J-2

Aujourd’hui je suis à South Bank, assise dans l’herbe au bord de la rivière. Ce fut une belle journée mais le vent à l’ombre me fait frissonner. Tout à l’heure j’ai fait ma demande de visa pour la NZ. Plus tard je vais aller voir Gone Girl. Il y a beaucoup de monde autour de moi : des groupes d’amies, des groupes d’amis, des couples, qui se tiennent dans les bras, qui s’embrassent. Et moi je suis seule. Mais je n’en souffre pas. J’m’en fous. La solitude ne me pèse pas. Ou plus. J’aime être entourée mais j’apprécie être seule aussi. Il y a des familles aussi. Des enfants. Certains de l’âge de mon filleul et ça me fait sourire. Dans deux jours il sera dans mes bras. Hier soir j’ai eu ma soeur au téléphone. Il fait le cri du coq maintenant. Après celui du tigre et du chien. A croquer. Et puis j’ai appelé Papa. Je lui raconté comment s’est fini mes trois mois de travail. Je lui ai dit qu’en disant aurevoir à Mattea dimanche elle m’a encore dit à quel point Shane a beaucoup apprécié travailler avec moi et qu’on pourra parler d’un sponsorship. Il était content. Quand j’ai mentionné que je veux faire ma carrière avec les chevaux il a rigolé et s’est écrié "j’m’en doutais !". Il est comme ça Papa. Il fait ses propres paris dans sa tête mais attendra toujours que la vérité éclate. Il ne cherche pas à savoir, à tirer les vers du nez, à questionner. Il attend et puis se trouve dans le vrai. Il me fait marrer quand il fait des coups comme ça. Et il me soutient comme toujours, me dit que c’est bien, que je devrais foncer même. Quitte à être loin d’eux encore quelques mois ou quelques années. Dieu que ça fait du bien. Je m’en sens moins seule.

J’ai lu le journal de Stella. Dommage qu’elle a arrêté il y a pas mal d’années maintenant. Elle venait écrire soit-disant alors qu’elle n’avait rien à dire comme d’hab', mais je voudrais lui dire que son écriture m’a transportée. Simple et franc mais cette touche perso bien à elle qui rend le tout d’un délice à lire. Vraiment dommage…