People Always Leave

Poupée.

Avec l’amour t’as pris la poudre d’escampette, t’as désiré le coup d’foudre, t’as dis bonjour à la tempête, Poupée, t’étais cette fille au pays des merveilles, tu lui ouvert ton coeur plutôt que de t’ouvrir les veines, je sais, t’as vu en lui ce que seule toi pouvait comprendre, t’étais petite, il était grand, il était tendre, je sais, et puis pourquoi se justifier, l’amour ne s’explique pas, ni même le sang que l’on retrouv’ra chez toi, Poupée, t’as débarquée seule sur un quai d’gare, tu venais d’ici, de là-bas et t’allais nulle part, Poupée, t’avais de grands yeux bleus mais cernés de noir, c’était peut-être la raison de ton départ, qui sait, lui il a vu que t’étais frêle, que t’étais vraiment dans la merde, il t’a dit t’es trop belle viens je t’emmène Poupée, à cet instant c’est devenu ton mentor, ils avaient tord les gens, l’espoir existe encore tu sais, ton innoncence lui a transperçé le coeur, tu étais son évidence, il était ton âme soeur je sais, rien ni personne ne peut juger les gens qui s’aiment, ni leurs désirs, ni même la folie qui les traîne, Poupée, elle était loin cette solitude dans le wagon, prison dorée, t’as pris perpet' dans son lagon, Poupée, chez lui c’était le paradis sur Terre, t’as même retrouvé le sourire brûlé dans une petite cuillère, Poupée, tu n’voulais pas laisser le temps te démolir, t’avais retrouvé le sourire, t’étais redevenue solide je sais, vous étiez deux enfants perdus à l’abandon, vous êtes devenus deux amoureux contre le monde, Poupée, petite sirène tu nageais dans l’ambulance, déambulant parmi les gens, rêvant d’une vie beaucoup moins chiante, je sais, t’avais grandi avec lui, et tu mourrai avec lui, c’était le seul à t’avoir redonné la vie, Poupée, ton visage avait retrouvé sa lumière, petite fille sage deviendra-t-elle une meurtrière, qui sait, pour ses beaux yeux plus rien était impossible, c’était l’amour du vice, l’amour du risque, Poupée, tous les matins il se levait aux aurores, il te disait ma fée je m’en vais juste nous chercher de l’or, tu sais, le monde s’acharne à faire de nous des incapables, regarde-moi, tu es ma femme, je ferais tout pour qu’on se parle, Poupée, tu étais devenue sa seule héroïne, vous alliez vous en sortir Poupée, sans égoïsme, je sais, l’un pour l’autre vous disiez adieu à l’enfer, adieu aux rêves éphémères qui coulaient dans vos veines, Poupée, bientôt la vie sans poison ni artifice, de l’amour, de l’eau fraîche et des rires sans acide, je sais, tu étais belle Poupée, tu étais sienne, tu étais reine et belle et bien debout dans un monde qui crêve, Poupée, il y a des choses que la vie n’explique pas, il y a des êtres que la mort te prend et ne te rend pas, Poupée, cette voiture, cette vitesse et ton homme sur le pare-brise, au volant une triste femme en crise, tu sais, elle aussi avait trouvé l’homme de sa vie, mais l’a retrouvé dans son lit avec sa meilleure amie, Poupée, dans sa voiture elle a cru pouvoir oublier, oublier de freiner et a fauché ton bien-aimé, Poupée, s’il te plaît ne cède pas, relève-toi, tu le retrouveras, au paradis, il t’attendra, Poupée, tout le monde sait que sans lui ce sera dur, tu as perdu ton issu, le seul remède à tes blessures, Poupée, s’il te plaît ne fais pas ça par amour, arrête, pose cette arme, ne teste pas ta bravoure Poupée, repense au lagon, repense à vos rêves, pourquoi tiens-tu ce canon si proche de tes lèvres, Poupée…