People Always Leave

Tu es d'une telle discrétion.

C’est ma patronne qui m’l’a dit. J’en connais qui n’en croirait pas un mot. C’est tellement facile de jouer un rôle finalement. J’dis ça en repensant à la vendeuse chez Brice. Elle s’rait fière de moi. Au resto, je dois surement passer pour une asociale finie. J’dis rien à personne, je réponds monosyllabiquement, j’souris à peine. C’est tant mieux. T’façon, les serveuse et la seconde du Chef, elles sont chelous. Et visiblement, tout l’monde est contenté comme ça.

Week-end de dingue.

Vendredi soir après l’taf j’suis allée au tournoi inter-atelier d’la boîte. Guy était d’à sur place. Ma cousine m’a accompagné. Jo est arrivé peu après en moto. On s’est posé et on a bu des bières. L’alcool et la chaleur m’ont délié la langue une fois d’plus. J’aime pas être comme ça, mais bon, c’était marrant. J’étais deg' de devoir partir. Thomas était là aussi. J’lui ai dis que j’venais avec eux au resto vendredi soir. Il a largement approuvé. J’ai dû partir pour notre fête de la musique dans un bled pas loin. C’était sympa.

Hier soir après l’taf j’ai retrouvé ma frangine, Estelle et Gigot et Julien et Aurélie au feu d’la Saint-Jean à l’antenne. J’étais choquée de la popularité de l’évènement. Tant mieux ! J’y retournerai. Bon, étant donné qu’c’est moi qui roulait, j’n’ai bu que 3 bières. Gigot était fin rond. Son pote Rackham aussi. Vers 2h30, Aurélie voulait rentrer. Julien n’en avait pas envie mais pour un souci de clé d’appart', il était contraint d’rentrer avec elle. Sauf qu’elle l’a laissé en plant. Du coup il a encore picoler comme un sac et un peu plus tard on a pris la route pour boire un dernier verre chez Gigot. Entretemps Rackham a retourné le 4x4 de son frangin dans un champ. Rien de méchant, ils ont redressé un peu la tôle chez Gigot. Ce mec est déjà très réputé pour rendre les caisses qu’il empreinte complètement épave. On a fait une tournante de ping-pong à 4h du matin. A 6h on s’est cassé. Mémèt' dormait sur le canap', Rackham était fin rond et se servait encore du whisky-coca, Gigot cherchait à me violer. Quand j’ai démarré ma voiture, il a passé sa tête par ma vitre et voulait m’embrasser. Personne le saura a-t-il précisé. J’ai moins rigolé d’un coup. Pense-t-on encore à ça quand on est bourré ? Bref, j’préfère oublier ça. J’ai ramené Julien qui a dû s’prendre une bonne trempe de sa concubine en rentrant. J’suis rentrée avec ma frangine et me suis endormie comme une masse.

J’ai taffé à midi et c’soir. Cent euros. Bling bling !