People Always Leave

Ma fée je m'en vais juste nous chercher de l'or.

Achille…

Achille.

Achille !

Achille ! !

Achille ? !

Quel sera le fin mot de l’histoire ? A quoi ça rime ? J’évite le sujet, tous les jours. Je refuse d’y penser, je suis trop jeune. Mais bordel…

La vie elle-même tourne autour de ça. L’amour. L’Amour.

Ce mot m’est étranger, complètement. Je comprends pas. Il me fuit, où bien serait-ce moi ?

Ces interrogations débiles, de collégienne. Sera-ce mon tour un jour ? Vraiment ? Ou cela se résumera-t-il toujours à un écran, ou du sexe, ou une belle utopie, ou un sentiment par procuration ? Me lèverai-je à ses côtés aux aurores ? Me fera-t-il l’amour trois fois par jour ? Achèterons-nous un appartement ? Nous évaderons-nous dans des contrées lointaines ?

Finirai-je comme je l’ai toujours été ?

Mimi pensait que je ne cherchais pas de relation sérieuse. Comment être claire après ça et avouer que maintenant que j’suis prête l’occasion ne se présente pas ? Comment se l’avouer à soi-même ?

J’ai bientôt vingt ans. J’ai l’impression d’en avoir quarante.

Achille. Les mots ne sont pas sortis mais tu m’as très bien comprise. Tu lis dans mes pensées Achille mais, sans surprise, tu ne réponds pas. Tu me laisses là, le coeur déchiré, l’âme transpercée et la vue brouillée…

Ce s’rait trop facile si tu été doté d’une voix, certes. Un signe, juste un signe Achille. C’est déjà trop. Ca ne vaut pas l’attente d’un merveilleux avenir. J’ose y croire Achille. J’ose te croire.