People Always Leave

Milkshakes.

Hier après-midi, répétition annulée donc la frangine et moi on est allée faire du shopping. En fait c’était surtout pour commander la Tassimo pour les parents chez Darty. C’est pour leurs anniversaires du mois dernier mais pas besoin de raison pour leur offrir un cadeau. Ensuite on a fait quelques magasins. Je cherchais un chemisier blanc pour le taff au resto. Mais bordel chez les gonzesses tout est froufrouté, plein de chichis et 15 boutons parc’que 5 ça fait pas assez chier. Alors on est allée chez Brice. J’ai essayé une chemise en lin. J’ai demandé à la vendeuse son avis, si ça f’sait pas trop masculin. Et là on a discuté pendant une heure. J’lui ai expliqué que c’était pour ce boulot. Elle m’a dit que pour un resto classe, le lin c’est pas bien parc’que ça fait pas classe, ça fait sportif. Et puis elle est partie dans de grandes explications, comme quoi au taff tu n’dois pas être la personne que tu es tous les jours, tu ne dois pas montrer de signes extérieurs qui définissent ta personnalité. Elle voulait parler de mes quatre boucles d’oreilles différentes, de mes lacets qui n’sont pas les même non plus, de mes cheveux attachés mais qui partent dans tous les sens, de mon style et mon allure en général, des indices qui lui ont permis de savoir quelles genre de filles suis-je. A savoir une fille ne voulant pas être féminine, un peu "original", ne voulant pas rentrer dans le rang mais en même temps discrète. Ma pierre rouge autour du cou est le paradoxe, ça donne le côté rebelle. C’était pas des compliments ni des critiques, c’était une analyse. Et elle ne s’est pas trompée. Elle était un peu étonnée que j’porte des jupes de temps en temps mais pour le reste elle m’a direct calculée. Elle m’a fait comprendre qu’au taff j’suis pas sensée montrer tout ça, qu’le patron et les clients en ont rien à foutre, que j’dois être présentable, propre sur moi et faire mon boulot. Parc’que j’suis qu’une serveuse d’un resto gastro, pas Sara. Elle a changé ma vision de ces choses. Elle m’a vraiment renversé l’esprit et fait comprendre des choses auxquelles je n’avais jamais pensé. Elle m’a dit que lorsqu’elle embauchait une vendeuse, elle lui demandait d’se maquiller un minimum, genre mascara et crayon, pour pas avoir sa tête du réveil, sa tête de tous les jours quoi, parc’qu’au taff t’es pas toi-même, tu joues un rôle. Surtout dans les métiers où t’es en contact direct avec les clients, comme serveuse ou vendeuse. Et franchement, j’adhère complètement à ses idées et j’vais tâcher de suivre ses conseils. Une rencontre vraiment intéressante et enrichissante. J’aime !

Dé a emménagé dans sa nouvelle coloc' cette semaine. Du coup j’ai pas cherché à le contacter, j’me suis dis qu’il devait être occupé. On s’est un peu texté hier soir et avant il m’a appelé. Il m’a raconté sa semaine et son week-end avec notamment une rencontre. Une amie d’une de ses coloc' qui l’a tapé dans l’oeil. Trop marrante la nana apparemment. Ca a l’air de lui plaire. Il aime sa vie du moment. J’suis contente pour lui. Il ne m’a rien demandé. Tant mieux, j’aurais rien eu à lui dire.

J’lui aurais p’t-êt' parlé de mon concours d’ingé que j’ai foiré. J’lui aurais raconté comment vendredi après-midi, j’me sentais tellement blassée qu’au lieu de réfléchir sur l’épreuve de fabrication, je réfléchissais à c’que j’allais faire à la rentrée, si j’allais postuler dans mon service, si j’allais m’inscrire dans une agence d’intérim', si j’allais direct m’inscrire au BAFA, et quand est-c’que j’pourrais comment mon aventure, etc. Samedi matin par contre, épreuve de maths ou j’me suis bien bidonnée. J’suis partie dans une démonstration de plus d’une page et j’ai même pas pu la finir parc’que j’tombais sur des résultats vraiment trop chelou. J’me marrais toute seule. Rien à perdre de toute façon. Résultats le 31 mai.