People Always Leave

You know what I mean.

J’sais pas si j’dois parler d’ce week-end. J’sais pas si j’dois dire qu’j’étais à deux brindilles d’reprendre les escalators dans l’sens inverse quand j’ai vu Dé qui m’attendait devant la gare. J’sais pas si j’dois préciser qu’j’ai passé une super soirée avec lui à marcher dans la nuit citadine et à boire des bières ambrées, au whisky ou au cidre et cointreau. J’sais pas non plus si j’dois parler d’la soirée de dimanche, où il a tenu à c’qu’on parle de nos sentiments et où j’ai gardé le silence jusqu’à c’qu’on s’sépare. J’pense pas que j’dois rajouter à quel point j’me sentais conne et laide à tenter d’faire passer les mots dans ma tête par ma bouche devant le parking pendant un quart d’heure. Non, je n’dirais pas tout ça.

Ce soir après l’boulot j’suis encore passée à l’atelier pour parler avec Jo. Hier j’suis restée avec lui durant une heure et d’mi. J’vois pas l’temps passer avec lui. Il m’a raconté ses expériences sexuelles. Il est très naturel, sans aucune prétention. Il est adorable et très agréable. Et c’soir quand j’suis arrivée, ça a pas duré dix minutes qu’il me dit qu’il s’est d’jà pris des remarques à mon propos.

Ca m’gonfle. Au fond j’m’en tape de c’qu’ils peuvent dire. Mais ça m’fait d’la peine pour Jo. J’veux pas qu’il subisse les préjugés à la con des vieux frustrés d’l’atelier. Même s’il dit s’en battre les couilles. Moi pas. Si j’avais une putain d’bite entre les jambes ça dérangerait personne.

Faut que j’arrête d’être gentil avec les cons.

N’empêche que plus j’le connais, plus j’me dit qu’c’est l’type qui m’faut. Il est parfait. PARFAIT ! Ah nan, il a un défaut : une copine, depuis 8 ans…

Je suis horrible. Mouahahahaha !