People Always Leave

Cette charmante jeune fille...

Hier j’ai vu Thomas à la cantine qui déjeunait avec une fille que j’n’avais jamais vu. Et elle arrêtait pas d’lui parler ! Ils étaient vraiment en pleine discussion sérieuse, comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Ca m’a intrigué…

Bon, dans l’après-midi j’l’ai vu quand j’suis descendue à l’atelier. J’ai été sympa je crois, j’ai ri à ses blagues, j’lui ai prêté de l’attention et voilà quoi. Tout allait correct.

Cet après-midi, j’reviens des Méthodes, quand j’entends qu’on m’appelle. C’était Guy. Toute contente j’me dirige vers lui, en ayant vu bien sûr que Thomas était avec lui, et que ce dernier discutait avec...cette charmante jeune fille. J’m’explique : jambes interminables à peine cachées par un collant couleur peau et une mini-jupe velour marron très flottante, le tout relevé par AU MOINS vingt centimètres de talons. Stiletto les talons, évidemment. Comment, moi, conversée jusqu’au trou d’balle, plus masculine, plus sac à patate tu meurs, puis-je rivaliser avec ça ? C’est bien beau d’sucer comme il faut, faut-il leur en donner l’envie… J’étais obnubilée par ses jambes donc j’ai même pas penser à r’garder l’reste. Elle est brune ou noire jais et elle fume. C’tout c’que j’peux rajouter. Bordel, faut qu’je sache qui elle est.

Bon, moi j’discutais avec Guy. Mais d’temps en temps j’les entendais. Ils parlaient de voiture. Comme de vieux potes. Là, l’idée m’est v’nue en pleine face : il la baise ! Enfin, ils font l’amour occasionnellement pardon. Il s’est lassé de moi et était plus tenté par de la nouveauté. Je comprends. Moi aussi j’l’aurais bien baisée celle-là ! Mouahahaha !

J’suis intimement convaincue que je n’suis pas une petite nymphomane perverse à l’esprit tordu et que le monde et son Histoire est régi par le sexe.