Le Corse m’a d’nouveau planté c’week-end. J’lui textote le matin pour qu’on s’voit l’soir, histoire de pas trop prévenir à la denière minute, il me répond pas. Du coup en soirée j’lui renvoie un message pour lui dire qu’il laisse tomber, surtout pour le faire réagir. Ben nan. Que dalle. Et hier il me dit salut et me fait la bise comme si de rien était. J’aimerais bien lui parler franco, en face à face, mais il est toujours collé avec Dave. C’est chiant.

J’ai quasi passé mon week-end avec William. Vendredi soir on a squatté avec ses potes, mais pas tous. Que les meilleurs je dirais, puisque c’était bien sympa. J’ai dormi chez lui. Samedi soir j’y suis retournée. On devait aller à un concert mais une de ses potes qui y était lui ai dit qu’c’était pas la peine, que c’était pourrit. Du coup on a re-squatté. Mais c’était bien aussi. J’ai redormi chez lui. J’voulais rentrer mais j’étais vraiment claquée. Et en fait le matin j’me casse toujours comme une voleuse, vers 8h. Ses parents doivent me trouver bizarre. Dimanche matin son père était d’jà debout et il m’a dit que j’pouvais prendre un café si j’voulais. Mais bon j’avais répèt' à 9h15 alors j’devais vraiment y aller.

A cette répèt', Jean était là. Et bizarrement, il portait de l’attention sur moi. Ca f’sait un bail. Il essaye de me parler, de me faire rire. J’essaie de l’ignorer mais c’est pas facile tout l’temps. J’me suis un peu laissée aller mais pas trop non plus. J’suis toujours autant déçue de lui.

Samedi après-midi a eu lieu le mariage de Mathieu. Tous le service était présent et même mes chefs. Pour l’occasion j’ai fait l’effort de mettre une robe. Quand la mariée est rentrée à l’église, j’étais toute émue. C’était beau. Guy était derrière moi avec sa femme et ses enfants, en costard cravate. J’l’ai complimenté sur sa tenue. Ca f’sait bizarre de le découvrir autrement qu’en bleu d’travail et chaussures de sécu. Plus tard il m’a aussi dit que c’était mieux d’me voir féminine.

J’avais pas vu Thomas à l’église. J’l’ai apperçu la première fois à la salle dans la file pour féliciter les nouveaux mariés. Ensuite il était plus loin près du buffet alors que mes collègues étaient au bar. J’suis donc allé vers eux et j’ai su que quand j’ai traversé la salle, il m’avait vu. Il nous a donc rejoint. Et j’l’ai pas quitté d’l’après-midi. C’était vraiment agréable. Il me cherchait des bières et du champagne. Il m’a dit que comme on était tous les deux seuls, on pourrait se mettre en couple juste pour cette occasion. J’ai bien sûr dit oui. Il m’appelait "femme" et je l’appelais "homme". Jouer ce p’tit jeu d’vant mes collègues m’enchantait pas trop mais bon, ils avaient r’marqué que j’avais un peu bu et n’arrêtaient pas d’me le rappeler donc bon.. J’ai pas pu m’empêcher de faire la conne quand on a fait les photos avec les mariés. J’ai trop honte de moi maintenant. Pour qui ils doivent me prendre maintenant… Plusieurs fois au cours de l’apéro j’ai eu l’occasion de parler avec Julien. Il voulait me chercher un mec. J’lui d’mandais s’il avait pas un cousin à m’présenter. Il m’en a montré quelques uns mais j’ai refusé. Jusqu’à qu’il me montre Thomas de loin. "Ah là ! J’dis pas non mais j’crois qu’c’est plutôt lui qui veut pas.". Il eut l’air surpris. J’lui ai donc expliqué qu’j’avais effectivement un p’tit faible pour lui, que j’essayais de lui faire comprendre mais que visiblement c’est pas réciproque. T’façon moi j’peux rien faire : on bosse dans la même boîte et il est de 10 ans mon aîné. Qu’est-c’que j’peux faire ? Pour lui j’suis qu’une gamine. Julien m’a compris. Il a essayé d’me remonter l’moral en m’disant que y’en a d’autres et que la roue tournera en ma faveur un jour aussi.

Cette après-midi-là, alors que Thomas, Estelle et moi trinquions ensemble, Estelle se mit à questionner Thomas sur sa situation sentimentale actuelle. J’ai appris alors qu’il était avec une fille pedant 5 ans, qu’ils avaient alors décidé de se mettre en appart' ensemble et que 3 mois après elle l’avait quitté pour un de leur pote. Lui est resté dans l’appart' pendant 1 an et d’mi encore puis est retourné chez ses parents. J’étais sur l’cul. Jamais j’aurais pensé ça. C’est pour ça qu’il est tellement "j’m’en fous de tout, j’pense qu’à ma gueule". Ca expliquerait un peu quand même. J’me suis sentie quiche à côté. J’me suis sentie gamine. J’fais pas l’poids, j’ai aucune valeur.

A un moment on est arrivé sur le sujet FB et ses deux invitations à son amitié. La deuxième à laquelle j’avais répondu "Pourquoi tu insistes ?" puisque je refusais. Il m’l’a rabâché ça, plusieurs fois. J’lui ai expliqué qu’on s’connaissait pas encore assez mais que maintenant j’accepterais. Sauf que pour lui c’est trop tard. C’est donc moi qui lui ai envoyé mon amitié. Soit il a refusé, soit il n’a pas encore répondu. Ca fait 2 jours…

En tout cas, j’pense beaucoup à lui. Encore un qui va me passer sous l’nez…

Aujourd’hui, Robess et moi avons échangé au moins 50 textos en cours. On a parlé de tout et n’importe quoi mais je garde qu’une seule phrase de toute la conversation, alors que j’lui disais qu’avec moi il avait ses humeurs : "Oui mais si j’en ai pas avec les autres c’est p’t-êt' parc’que j’ai pas autant d’affinités ou qu’ils me donnent pas autant envie de délirer.". J’pense pas qu’il a choisi ses mots mais le fait est là, il a une meilleure estime de moi que les autres. J’ai vraiment apprécié lire ça de sa part. C’est rassurant mais j’en reste pas moins méfiante. Toujours pour me protéger. Plusieurs fois il m’a dit qu’il m’aimait bien. C’est bien la première fois je crois depuis 4 ans que je ne fréquente que le sexe opposé. Aucun ne m’a dit de but en blanc qu’il m’appréciait. Et vraiment, si j’avais eu à le deviner, Robess aurait été le dernier de ma liste. Comme quoi. J’espère juste que ça va durer. En tout cas ma relation avec chacun de mes camarades s’améliore de jour en jour. J’aime !