People Always Leave

I'm his North, his South, his East and West.

Vendredi soir réunion lingerie chez Marjo. C’était franchement nul. On se s’rait cru au marché, sauf que l’ensemble était à 94 euros au lieu de 15. Lamentable. Je préfère les nôtres, c’est plus structuré, de meilleure qualité et même légèrement moins cher. Ma frangine était du même avis.

Samedi soir William m’a cherché. On avait rendez-vous à l’appart' du père de la Blonde pour une soirée entre célibataires. Comme d’hab' ça m’a fait un bien fou d’me retrouver dans la voiture avec William.

Tout d’suite en arrivant j’ai eu une discussion avec la Blonde. J’lui ai dit que j’étais désolée de m’incruster une fois de plus. Elle m’a dit qu’elle a accepté de m’inviter malgré qu’elle ne voulait plus après la première soirée chez elle ou j’ai renversé du whisky partout. Elle l’a fait pour William mais elle m’a tout d’suite prévenue qu’elle ne voulait pas qu’on reste collé toute la soirée et qu’on ne parle à personne. Là on a été coupé mais plus tard on s’est retrouvée toute les deux dans le salon et là j’lui ai expliqué que j’me sentais pas à l’aise avec eux, que je savais c’qu’ils pensaient de moi, blablabla. Là elle m’a expliqué qu’ils n’ont rien de personnel contre moi mais qu’ils essaiyaient juste de protéger William, parc’que trop de filles l’ont pris pour un con et que lui à chaque fois ça le blesse énormément. Comme Didier, elle m’a dit qu’il était accro à moi et que j’devais prendre mes précautions avec lui, même si j’ai rien à m’repprocher, je n’suis coupable de rien. Certes. Mais j’en ai pas spécialement envie. On est proche OK mais c’est pas abusif je trouve. Ils sont pire entre eux dans le groupe. Bref. La Portugaise est arrivée et elle aussi m’a dit qu’ils aimeraient bien me connaître davantage, patati patata. A cette soirée j’me suis donc lâchée. Plus tard la Blonde en a même porté un toast.

J’me suis même p’t-êt' un peu trop lâchée parc’qu’à 1h j’étais fin ronde. J’me suis posée sur l’canap' et me suis endormie comme une merde ! Un truc de malade, je tenais plus d’bout ! 1 ou 2 heures plus tard j’me suis réveillée, j’sais plus pourquoi, et j’étais nouveau en forme. Vers 5h on s’est tous piauté d’vant un film. A 10h30 j’crois, on s’est tous levé, p’tit déj' et ménage jusque 14h30. Ensuite William et moi on est allé chez lui. Ensuite on est allé au Basket. Ensuite au Mc Do pour boire un café et puis il m’a ram’né. Il était censé y retourner pour aller au resto et au bar avec eux le soir mais il a mangé chez moi et est resté jusqu’à minuit passé. C’était sympa d’l’avoir avec moi tout ce temps. Les autres ont dû râler, surtout qu’il avait oublié son phone dans la voiture, mais bon, on s’en tape. Surtout qu’lui est en vacances.

Sinon pour rev’nir à cette soirée, tellement j’étais morte, c’est la première fois que j’ai de gros trous noirs. Du genre William m’a dit qu’à un moment j’ai dessiné sur une vitre avec mon doigt mais alors j’m’en souvient PAS DU TOUT ! J’ai même beaucoup de mal à le croire. Et puis quand j’dormais il parait qu’il m’a mis le doigt dans l’oreille comme il fait tout l’temps et que ça m’énerve, mais là j’ai pas réagi. J’ai même rien senti. Paraît même qu’ils m’ont secoué et m’ont d’mandé si j’voulais des pâtes. Thomas s’est foutu d’ma gueule parc’que j’ai ronflé. Avec mon rhume et l’alcool, normal nan ? Haha ! 'fin bref, j’ai encore dépassé mes limites, et cette fois-ci c’est allé loin.

Didier était là. Sa copine bosse le week-end donc il s’est incrusté. Il était pas censé rester mais il avait pas envie d’se retrouver tout seul après. A un moment il m’a tapé dans l’dos et m’a dit, l’air de rien : "Ca y est j’ai trouvé quelqu’un !". "Ah ouais ? Moi aussi.". "Ah.". C’est une des seules conversations qu’on a échangé je crois. J’ai dit "moi aussi" parc’que c’est sorti tout seul. J’crois qu’c’est passé sur le compte de l’alcool parc’que William n’a pas relevé.

Et puis hier soir William et moi avons discuté de sa condition de célibataire endurci et à un moment il a dit : "T’façon si j’voudrais une femme, j’la voudrais comme toi.". "Ben ouais" réponds-je du tac-au-tac. Je sais pas pourquoi, c’est sorti tout seul. J’suis vraiment naze. J’ose pas parler de ses sentiments avec lui, j’ai peur. J’fais comme si de rien était, je rigole gentillement quand il me dit que j’suis magnifique, je réponds "oui je sais" quand il me dit que j’suis parfaite, je fais la p’tite fille flattée quand il m’écrit que j’suis ses points cardinaux, mais ce p’tit jeu ne peut pas durer éternellement. Il va falloir qu’on en parle, qu’on remette les choses au clair.

Quand j’me suis réveillée dimanche matin à côté de lui, il me regardait…

Christine s’est fait opérer pour la 3ème fois aujourd’hui. Cette fois-ci ils lui ont enlevé tout le sein normalement.

Paula et la fille d’sa voisine sont à la maison pour la s’maine. Ca va faire un peu d’animation, c’est cool.

Demain Papa va assurer ma voiture et à 17h il va m’chercher au boulot pour que j’puisse la conduire en rentrant, histoire que j’me fasse la main. Ahlàlà, j’me sens vraiment soulagée maintenant, vraiment un gros poids en moins ce permis. J’ai tout c’qu’il me faut dorénavant.

Aujourd’hui METCK a raconté au boulot qu’il connaît un type qui est parti en Afganhistan pour une mission humanitaire ou j’sais pas quoi, et qu’en suite il est rentré en France à pied. Il a mis 1 an et d’mi, voire 2 ans, mais il l’a fait. Donc c’est possible, c’est vraiment possible. Je vais le faire. J’suis plus que déterminée à faire de ma vie cette aventure. Je suis sûre de moi. Et au pire, il y aura toujours moyen de rentrer. J’veux avoir quelque chose à raconter à mes p’tits enfants, j’veux connaître d’autres cultures, d’autres gens, d’autres paysages. J’veux m’faire ma propre idée du monde, me prouver que la France est finalement pas si mal, sauf si effectivement je trouve mieux ailleurs… Je verrais bien.