People Always Leave

Matthieu 10, 22

Je deviens folle. J’ai encore une fois loupé mon permis. Cette fois-ci plus de faux espoirs, il a freiné je n’sais combien de fois, j’me fais pas d’illusion.

Achille me punit. Je n’sais pas pourquoi, j’ai pas encore compris l’astuce. J’sais pas c’qui lui faut de plus. J’vais devoir me retaper l’autre conne jusqu’à la prochaine date. Mais bon j’irais pas en vainqueur au prochain passage, j’ai tellement souvent vérifié la théorie du "jamais 2 sans 3". J’ai envie d’me tirer une balle.

En parlant d’suicide, j’ai parlé à William sur MSN hier soir. Ce Monsieur ne va pas bien du tout parc’qu’il passe le cap de "métro boulot dodo". Il a visiblement compris que quand on travaille la vie devient une pénible routine. Tous les jours se ressemblent. Il le vit mal apparemment. Aussi vis-à-vis de ses idées noires déjà ancrée dans sa tête.

Paradoxalement Monsieur n’a pas envie de fêter Nouvel An. Il préfèrerait rester chez lui tranquillement. Pas motivé à faire la fête. Etrange… J’lui ai d’mandé de m’appeler à minuit jeudi. Il me répond "si tu veux". J’essaie de lui faire comprendre que c’est pas si je veux, c’est une suggestion pour qu’il prenne du plaisir à me passer un coup d’fil dans un moment d’euphorie totale. "Si tu m’le demande j’le fais c’est tout". Là j’lui dis "t’sais quoi laisse tomber, ou nan tu sais quoi, fais comme tu sens, moi ça m’frait super plaisir de passer les premiers moments de 2010 en écoutant ta voix, mais j’te force à rien, j’te l’dis juste". J’crois qu’il était trop blasé pour comprendre. Mais il m’appellera, je crois.

J’me sens vidée, plus envie de rien. J’essuie un échec et j’ai même pas envie de remonter sur le cheval. Juste sentir le froid du metal sur ma tempe et tout oublier.