People Always Leave

Fucking life !

Y’a genre 10 minutes, mon voisin est v’nu toquer à la porte. Il rentre et sort : "Bon j’commence par quoi ? La mauvaise nouvelle ou la mauvaise nouvelle ?". Là j’réfléchis pas, je dévale les escaliers. J’lui claque la bise et bam ça tombe : ils ont encore trouvé un truc dans le sein de Christine, juste au-d’ssus de là où elle s’est faite opérer. Putain de bordel de merde à la con ! Elle doit retourner à l’hosto lundi matin pour se faire opérer.

P’tain ! Ces cons de médecins ont pas capté avant l’autre tumeur ou quoi ? Sont aveugles Ils veulent pas que j’leur décrasse les binoncles non plus Putain mais c’est quoi ça ? ! On peut même plus avoir confiance en la médecine ! C’est des conneries tout ça ! Ca m’énerve !

Et merde toi là-haut ! ! Pourquoi tu fais chier les gens les plus gentils ? T’peux m’expliquer ? ? Bordel de merde ! C’est la femme la plus gentille que j’connais et tu lui fais la misère ! T’es qu’un connard ! J’te louperai pas quand j’te croiserai, t’peux m’croire !

J’suis blasée. C’qui m’a rendu le plus triste c’est de voir mon voisin avec du flou dans les yeux. J’l’ai jamais vu comme ça. Lui, le macho d’service, le vrai rital avec toujours la gueule ouverte. Ben merde, comme quoi y’a toujours un gros coeur quelque part sous la cuirasse.

Didier doit m’appeler ce soir. J’suis allée acheter les préservatifs ce soir. J’me suis sentie toute conne. C’était drôle. J’avais un sourire bête sur ma face après. J’me d’mandais si les gens pouvaient deviner que j’suis une nana qui vient juste d’acheter une boîte de 12 de Durex. J’pense pas nan.

J’ai pas osée accoster le chauffeur de bus. J’sais pas pourquoi. On était seul, j’avais toutes les occasions du monde, mais j’l’ai pas fait. Dommage. Il est bien mignon et bien symptahique.

Menu du soir : tarte aux poireaux. Miam !