People Always Leave

Glory Box.

5h30. Réveil. P’tit-déj', douche, préparation. A 6h19 j’étais dehors en direction de l’arrêt de bus. Un peu en stress parc’que pas sûre à 100% qu’il passe. Mais si, et pile à l’heure en plus. Forcément il est désert. "T’es tombé du lit ?" me sort le chauffeur. Ben non monsieur, mais quand il faut il faut. Je lui tends un billet de 20 euros pour payer les 1 euros 50. Il me rend la monnaie en pièces de 1 et 2. Ca lui prend du temps mais moi ça m’arrange pour payer mon ticket de train. Et en plus il me conduit à bon port dans le bon timing.

Le train est un peu plus fréquenté mais se remplit quand même bien plus au fur et à mesure des arrêts dans les différentes gares jusque St. Des étudiants profitent du trajet pour réviser, à haute voix et en groupe. J’essaie de deviner ce qu’ils étudient. Pas facile.

Arrivée à St. Descente jsuqu’au quai de tram...bondé ! Là je repense à hier soir, à Stéphane qui m’avait accompagné jusqu’ici, parc’qu’il habite dans le quartier d’la gare en fait. J’ose pas le chercher des yeux. Il doit surement prendre le suivant…

Mais à peine une station passée et le voilà qu’il entre dans mon compartiment. Il ne m’a pas vu tout d’suite. Il ne s’attendait surtout pas à me voir ici. Et lorsque nos regards se croisent enfin, il sourit. Il me murmure un bonjour, juste en bougeant ses lèvres. Je lui répond d’un mouvement de la tête et d’un sourire.

Les stations défilent et je le surprend parfois à me fixer. Terminus. La ruée de la foule me convainc de sortir en dernière. J’ai l’temps et t’façon j’suis pas encore réveillée complètement. J’espère secrètement qu’il m’attend dehors, mais non. Je repère vite sa capuche blanche dans la foule. Je fais le trajet avec lui, 100 mètres derrière, jusqu’au CFAI. De temps en temps il se retourne. Peut-être pour vérifier que je n’me suis pas écroulée vu la démarche de zombie qui m’accompagnait. Des traînées bleues ornaient mes yeux rougis quand je passait la porte du CFAI. Mais pas l’temps de s’ocuper de ça, mon entrée est accompagné par la sonnerie…

La journée appartient à ceux qui se lèvent tôt. C’est bien vrai ça. Difficile de croire qu’une fois assise sur ma chaise en cours, cela faisait déjà 2h30 que j’avais commencé ma journée. Faudrait que j’prenne le train plus souvent…