People Always Leave

I'm dead.

Plus de Madine parc’que l’île est inondée.

Dé est venu me dire bonjour. Le début de la conversation se passait plutôt bien. On s’est même "retrouvé" sur mon lit. Il m’a embrassé le front et moi la joue. Je pensais que c’était le début d’une retrouvaille. Mais non ! C’est parti en latte. J’me suis retrouvée toute seule dans ma fusée à boire et déprimer. Il m’a demandé pourquoi je déprimais. J’lui ai dit que c’était pour passer le temps durant son absence.

"Je suis sûr que tu t’en sors très bien sans moi."

Oh mon Dieu s’il savait… s’il savait la douleur de mes larmes quand elles râpent mes joues… les terribles migraines dès que le seul souvenir d’un mot de lui traverse mon esprit… s’ils avait l’état de mon cœur à ce moment précis…

Il passe du temps avec une "demoiselle".

Il croyait me l’avoir dit. S’il parle de celle de l’année dernière, moi j’pensais que c’était fini avec elle, parc’qu’entre-tempts on a fait l’amour quand même !

J’me suis pris une claque. Ça m’énerve parc’que j’ai déjà le sentiment d’avoir écrit tout ça.

Tout à l’heure je suis montée sur la colline, en face de chez moi. J’me suis dit que maintenant je serais forte, je me laisserai plus avoir, je ferais le vide dans ma tête, j’oublierai tout, je tournerai la page et j’me casserai d’ici dès que j’aurais d’la thune.

Tout à l’heure…

Bordel de merde ! Je me connais trop bien. Rien a changé depuis que j’ai repassé le pas d’ma porte ! J’suis toujours la même ! Je pleure encore, j’arrive pas à oublier, la voix et le sourire de Dé me hantent de plus belle ! !

Je suis qu’une pauvre fille avec des rêves plein la tête mais pas d’sous dans les poches et la météo contre elle. Je suis naïve, je sers à rien, j’ai personne à qui parler et pourtant Dieu sait que j’aurais des choses à lui dire en c’moment. J’ai besoin d’une épaule, d’un cœur et d’un corps. J’me sens plus seule que jamais.

Si quelqu’un lit ce journal, j’lui promets que c’est même pas comparable à tous les coups d’blues que j’ai pu avoir avant. J’suis au fond. J’ai envie de partir, de marcher sans m’arrêter. La seule chose qui m’retient c’est le pourquoi du comment que j’vais devoir raconter quand on va me retrouver. Comment expliquer que l’amour virtuel de ma vie en aime une autre ?! ? Comment expliquer 1 an de mensonge ?! ?

Qu’est-c’que j’ai fait mon Dieu ?! ? Achille ?! ? Dis-moi s’il te plait, dis-moi c’qui tourne pas rond chez moi ! J’suis à bout, j’suis morte.